Deux jeunes hommes perdent la vie dans un terrible accident, hier après-midi au Portel

Deux morts. C'est le bilan du terrible accident qui s'est produit hier, peu après 13 h, bd du Général-de-Gaulle au Portel. Les deux victimes, âgées d'une vingtaine d'années, sont originaires du Portel et de Boulogne.

« Un coup de tonnerre », « Un bruit effroyable », « L'impression qu'un avion franchit le mur du son »... Tous les riverains habitant à proximité du lieu de l'accident décrivaient la même scène, hier après-midi. La violence du choc explique ce fracas.
Sur place, l'état de la voiture était impressionnant. Le bolide allemand, qui s'est encastré autour d'un pylône électrique, a été littéralement coupé en deux, en raison de la chute du pylône. Le conducteur de la BMW, Daniel Lahaye, un Portelois de 20 ans, a été éjecté de la voiture. Militaire de carrière, il devait semble-t-il partir en Afghanistan dans quelques mois. L'autre victime de cet accident est le passager, Anthony Habart, habitant Boulogne et âgé de 21 ans. Les deux amis étaient seuls à bord du véhicule et sont tous deux décédés sur le coup.
Sur place, de nombreux riverains et habitants, qui ont très vite accouru sur les lieux du drame alertés par le bruit, cherchaient à comprendre comment un tel accident avait pu se produire. Ce que les enquêteurs, qui ont effectué de nombreux prélèvements durant une partie de l'après-midi, devront déterminer.
Visiblement, le véhicule roulait à vive allure, dans un secteur pourtant limité à 45 km/h. Il semblerait que le conducteur de la BMW - encore immatriculée dans le Nord - venait d'acquérir son véhicule il y a quelques semaines. En a-t-il perdu le contrôle ? Des traces de freinage étaient visibles sur le bitume environ 150 m en amont.
Les riverains du bd du Général-de-Gaulle n'ont pas tardé à évoquer la dangerosité du secteur. Une retraitée, qui vit là depuis plus de quarante ans, faisait part de son étonnement qu'il n'y ait encore jamais eu d'accidents, alors que « des voitures et des motos roulent très très vite ici ». « J'ai peur d'habiter dans cette rue, renchérit un voisin, on dirait une piste de rallye. » Pour Jean Turck, le premier adjoint, le problème ne vient pas des aménagements routiers : « Il y aura un rond-point ici dans le futur. Mais ça n'aurait rien changé. Je ne comprends pas ces jeunes qui roulent à vive allure. C'est terrible d'en arriver à de telles conséquences, surtout en centre-ville. »

Source http://www.lavoixdunord.fr/