Jeudi soir, le gouverneur de Monterrey, Rodrigo Medina, a expliqué à la télévision mexicaine que le bilan était de 53 morts. Les violences liées à la drogue ont progressé dans cette région. Il s'agit d'une des attaques les plus meurtrières contre un établissement de divertissement depuis que le président Felipe Calderon a lancé une offensive contre les cartels de la drogue fin 2006.
Le chef de l'Etat a qualifié cette attaque "d'acte répugnant de terrorisme et de barbarisme" qui nécessite "de la part de tous de persévérer dans la lutte contre les bandes criminelles sans scrupules". Le ministre de la Justice Leon Adrian de la Garza a précisé qu'un cartel semblait à l'origine de l'attaque.
Le Casino Royale avait déjà été visé par une attaque il y a trois mois. Des hommes armés l'avaient attaqué, ainsi que trois autres casinos, le 25 mai dernier, criblant le bâtiment de balles. L'assaut n'avait toutefois fait aucune victime
L'incendie a été signalé vers 16h, heure locale, une période plutôt calme de la journée pour l'établissement: environ 80 personnes jouaient habituellement à ce moment-là, selon un ancien membre de la sécurité, Alberto Martinez Alvarado, 30 ans.
Selon des survivants cités par la police, des hommes armés ont pénétré dans le casino, apparemment pour un braquage. Ils ont alors commencé à arroser les lieux avec de l'essence, demandant aux clients et aux employés de quitter l'établissement. Mais de nombreux personnes trop effrayées se sont cachées plus loin dans le bâtiment, où elles ont ensuite été bloquées par les flammes et une épaisse fumée.
Le maire de Monterrey Fernando Larrazabal a expliqué que la plupart des corps avaient été retrouvés dans les toilettes du casino. Les victimes s'y étaient enfermées pour échapper aux assaillants. AP
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