jeudi 27 octobre 2011

Réunion : Maïdo : Des renforts mais pas de Dash 8


Les soldats du feu ont contenu le principal foyer qui menaçait 700 hectares de végétation, au niveau de Piton Rouge. Seul le flanc est, inaccessible à pied, n’était pas sous contrôle, hier après-midi. Les équipes locales bénéficieront cet après-midi du renfort de 60 pompiers de métropole attendus ce matin pour empêcher le feu d’avancer vers les remparts de Mafate.

C’est surtout par la voie aérienne que la lutte contre le feu s’est jouée hier. Les hélicoptères bombardiers d’eau ont repris leurs allers-retours dès le levée du jour, dans le secteur de la forêt des Bénares. Les pompiers spécialisés du détachement d’intervention héliporté (DIH) ont de leur côté été transportés au cœur même du foyer principal, au niveau du Piton Rouge. Une zone où le feu a parcouru 350 hectares. Une cinquantaine d’hectares de plus que la veille. Une bonne nouvelle pour les soldats du feu même si la zone globale menacée concerne une surface deux fois plus grande, soit 700 hectares. Quatre départs de feu sont recensés dans le secteur. A Piton Rouge, on en compte en fait trois en un. Un dernier à Piton des Orangers. Le long de la route forestière des Tamarins, le front de flammes s’étire sur environ sept kilomètres. Au sol, pompiers et ouvriers de l’Office national des forêts (ONF) se répartissent afin d’empêcher le feu de traverser la route ; les premiers s’enfonçant dans la forêt, les autres surveillant d’éventuelles reprises, équipés de deux 4x4 porteurs d’eau. "Nous devons maintenir un pare-feu de 50 mètres de large, explique Stéphane Hoarau, conducteur de travaux pour l’ONF. En bas, c’est la forêt de Trois-Bassins qui est menacée !"

LE DASH 8 "INDISPONIBLE"Plus au nord, des collègues, finissent d’éteindre le foyer du Piton des Orangers où seulement deux hectares ont brûlé. D’autres débroussaillent le terrain le long de la piste Alfred, une voie créée dans l’urgence lors de l’incendie de l’année dernière. Les pompiers veulent encercler le foyer de Piton rouge et cette piste pourrait permettre d’atteindre les flammes dans la partie nord. Une pelleteuse a été réquisitionnée pour avancer dans la forêt. Mais le feu, inaccessible à pied, avance vite, même si le vent s’est calmé comparé à la journée précédente. Au poste de commandement, basé à quelques kilomètres seulement du gîte des Tamarins, les discussions portent surtout sur le dispositif aérien engagé. En fin de journée, le colonel Jacques Vandebeulque, directeur du Service départemental d’incendie et de secours, estime que le feu est contrôlé sur ses flancs nord (Maïdo), ouest (route forestière des Tamarins) et sud (forêt du Tévelave) : "La propagation se fait toujours du côté est, où l’enjeu est d’empêcher les flammes d’aller vers les remparts de Mafate". 61 militaires des Fazsoi ont été appelés en renfort : stagiaires et professionnels devront ce matin prêter main-forte aux ouvriers de l’ONF. Ils complètent un dispositif regroupant plus de 400 hommes, dont 176 pompiers, 73 agents forestiers, 10 du Parc National et des gendarmes. Cet après-midi, des renforts venant de métropole sont attendus : deux DIH comprenant 60 pompiers habitués à lutter contre les feux de forêt. L’histoire se répète. Mains toujours pas de Dash 8 à l’horizon. "Pour le moment, nous ne sommes pas dans une configuration où le Dash 8 est nécessaire", rétorquait le colonel Vandeubeulque. Le préfet a fini par être plus précis en début de soirée. La Sécurité civile n’a que deux "super" avions et l’un d’eux serait "indisponible" - alors que l’été est déjà loin en métropole - alors que l’autre ne serait pas opérationnel. Le colonel Vandebeulque l’affirmait pourtant avant le coucher du soleil : "Nous nous installons dans une opération de longue durée"

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