Il est 22 h 12, jeudi soir, quand les secours sont informés. Un feu prendrait de l'ampleur sur la commune d'Aghione, en Plaine orientale, le long de l'ancienne voie ferrée. À l'arrivée des premiers véhicules, les flammes dévorent déjà avec virulence les stocks de bois de la Sem entreposés avant d'être transformés en combustible de chauffage. Attisé par un vent violent d'ouest, le feu né à l'intérieur de l'exploitation menace également la forêt d'eucalyptus mitoyenne, mais épargne les bâtiments et matériels situés à l'opposé. Premier à assurer le commandement des opérations de secours, le major Antoine Andreani constate « l'embrasement très important des stocks de bois. Les premières mesures ont été prises pour empêcher la propagation des flammes dans la forêt avant de se cantonner au mouillage secteur par secteur sur l'exploitation ».
Quand les flammes se moquent de la pluie...
Sur ce chantier, 60 pompiers civils, militaires, les hommes de la base aérienne 126 et 20 véhicules sont mobilisés au plus fort du combat. Vers 23 h 30, le commandant Joseph Simoni prend les opérations en compte, un poste de commandement est activé. 1 heure, hier matin, un engin des forestiers sapeurs se présente sur les lieux. Il renforce le dispositif en créant des trouées dans la forêt dont un hectare et demi a déjà été calciné. Vers 2 heures, le vent commence à faiblir et une pluie bienvenue tombe durant une demi-heure.
L'espoir de voir le feu perdre son intensité commence à poindre. Joie de courte durée car les flammes se moquent allègrement de ce coup de main des cieux. Vers 4 heures, d'importants efforts ont déjà été accomplis sur la partie sud de l'enceinte. Les nombreux camions citernes des pompiers effectuent d'incessantes norias pour tenter de préserver ce qui peut encore l'être. Au petit jour, les visages sont marqués par une lutte inégale et démesurée, mais les efforts ont quand même payé. En effet, malgré un retour du vent dès 6 h 30, les actions menées durant la nuit empêchent désormais tout débordement. Néanmoins en début d'après-midi, en un éclair, les flammes dévorent encore 5 000 m² d'eucalyptus avant d'être contenues en quelques minutes.
La journée aura été rythmée par le ballet des engins et des lances à incendie. Le panache de fumée, visible à des kilomètres à la ronde, perd son intensité en fin d'après-midi. Le feu était enfin maîtrisé, mais une surveillance active était maintenue, pour la nuit, sur un chantier qui n'a pas fini de fumer.
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