jeudi 29 mars 2012

Les pompiers préparent la saison feux de forêt - SudOuest.fr

Hier, au sud de la commune de Vendays-Montalivet, les pompiers ont répété le scénario d'un feu de marais.
C'est un feu qui a pris naissance dans le marais de Lespaut. Les reconnaissances se multiplient tout autour. Et ce afin d'éviter qu'il ne se propage dans une forêt dunaire peu facile d'accès. Les chemins serpentent. Et si la végétation est très sèche en surface, la progression peut devenir difficile avec l'eau qui est en dessous. L'hiver se termine à peine. C'est la caractéristique du feu de printemps, toujours très redouté par les pompiers. La végétation s'enflamme facilement, alors que les engins et les hommes sont souvent freinés dans leur lutte.
Hier, au sud de Vendays-Montalivet, pas très loin du camping « Le Bonheur est dans le pré », c'est une manœuvre de niveau 2 qui a été jouée par les soldats du feu. Elle a pour but, sur le terrain, d'activer et de mettre à l'épreuve la chaîne de commandement.« Intermédiaire renforcé »
« C'est au moins aussi sec que l'année dernière à la même époque. Le niveau d'eau est très bas », fait observer le commandant Charles Lafourcade, responsable du Groupement Nord-Ouest de la Gironde, le secteur correspondant au Médoc.
Samedi dernier, vers 18 heures, un incendie de forêt s'est déclaré à environ 200 mètres du centre bourg de Carcans… Cette fois, ce n'était pas un exercice. S'il a été maîtrisé rapidement, - 4 000 m² de jeunes pins brûlés -, les pompiers sont maintenant en alerte. Il y a quinze jours, à Salaunes, ce sont aussi deux hectares qui ont été traités. La saison feux de forêt a débuté. « Nous sommes en risque intermédiaire renforcé (1) », précise d'ailleurs le commandant Lafourcade. Ce qui veut dire que des « sentinelles » montent dans les pylônes et qu'il y a des pompiers en garde pouvant partir à tout moment avec des moyens conséquents.Moyens aériens précieux
Au passage, l'officier renseigne que deux bombardiers d'eau (Tracker) ont été prépositionnés sur la base de Marignane pour rejoindre l'Aquitaine en cas de nécessité. « C'est une demande du Centre opérationnel de zone », dit-il. Justement, dans le cadre de l'exercice joué hier sur le marais de Vendays-Montalivet, le scénario de la situation prenait une tournure défavorable. Le poste de commandement a fait appel aux bombardiers d'eau. « Dans ce type de feu, on a intérêt à avoir les moyens aériens pour atteindre le foyer », assure l'officier du Sdis 33.
Si des parades sont possibles pour l'empêcher de progresser dans les lisières, il peut toujours sauter la ligne défendue par les engins et les hommes. La force du vent est déterminante. Cela peut aller très vite.
L'été dernier, lors du feu de marais de Lacanau, sans l'intervention des bombardiers d'eau, il y avait un gros risque que l'incendie ne gagne la forêt littorale jouxtant la station balnéaire. En pleine saison touristique, les conséquences auraient pu être très graves.Dispositif reconduit
Comme l'été dernier, les centres de secours du littoral seront renforcés pour la saison. Le dispositif a fait ses preuves en 2011. « Il sera reconduit à l'identique », précise encore le commandant Lafourcade.
Dans le Médoc, sur l'année 2011, les pompiers ont dû faire face à 182 feux pour 440 hectares brûlés (310 hectares pour Lacanau), sans compter les opérations de secours à personnes. En Gironde, 55 % des feux de forêt sont d'origine inconnue.

(1) C'est le deuxième niveau d'une échelle de risque qui en compte cinq.






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