Vis ma vie de pompier

Près de 3 000 enfants vont visiter les casernes parisiennes

Casque sur la tête, Lilith, 9 ans, empoigne la lance à incendie. Elle actionne la poignée et arrose la cour de la caserne Chaligny, dans le 12e arrondissement. « C'est très facile », juge-t-elle une fois le tuyau reposé. Derrière, ses camarades du centre de loisirs Baudelaire trépignent. Ils veulent tous s'essayer à la tâche, sous la surveillance d'un pompier en tenue.

Un enthousiasme général« Le but est de sensibiliser les enfants au risque incendie, et leurs parents à travers eux, explique le lieutenant Sylvain Ley. Il ne s'agit pas de recruter pour les pompiers ! » Certains petits sont pourtant prêts à s'enrôler. Installé à l'avant d'un camion rutilant, Thomas, 6 ans, ne veut pas retirer son pied du bouton qui actionne la sirène. Il est tout aussi motivé pour grimper à la corde raide ou s'essayer à la « planche », exercice typique des sapeurs parisiens. En tenue de lutte contre le feu, casqué, un pompier montre comment grimper rapidement sur une plateforme installée à 2,50 m du sol. Pour lui, le mouvement est fluide. Les enfants, eux, agitent les jambes tandis que trois hommes les hissent. Qu'à cela ne tienne, ils veulent recommencer.
Il est maintenant temps d'assister à un exercice de sauvetage d'une victime, installée dans la tour métallique qui trône dans la cour de la caserne. Un pompier simule un malaise sur le sol du deuxième étage. Deux de ses collègues grimpent sur une échelle pour le secourir. « Mais pourquoi vous n'utilisez pas les escaliers ? », demande Arthur, 12 ans. « Ce serait trop facile », rétorque Alexandre Crepet, le sergent qui les encadre. La victime inconsciente est finalement descendue le long d'une corde. Les enfants s'agglutinent autour. « On peut aussi le faire ? », hurlent-ils. Alexandre répond par la négative. Pour cela, il faudra qu'ils deviennent vraiment pompiers

Source : 20 Minutes