C'est la crise du volontariat

Pas assez de pompiers dans le département. Le constat est amer et sera évoqué au congrès départemental qui a lieu demain. Mais le phénomène est national.

Manque de vocations. C'est là tout le problème des pompiers de l'Ariège (et des autres départements). Ce sera l'un des principaux dossiers évoqués lors du congrès départemental qui se déroulera demain à Sentein. Les anciens partent à la retraite, mais la relève se fait attendre. «Les mentalités ont évolué, commente Didier Marcaillou, commandant des pompiers du département, les jeunes sont plus branchés vers des loisirs que sur la notion de rendre service, et c'est un phénomène national.» Le département compte aujourd'hui un total de 620 volontaires et 50 professionnels (dont 38 affectés à des tâches administratives ou autres, comme la maintenance mécanique). «Il faudrait, en fait, 200 volontaires de plus. On a du mal à avoir des gens disponibles, c'est davantage cela qui pose problème, plus que celui de la totalité de l'effectif. En plus certains sont loin des centres de secours. La difficulté en disponibilité peut venir de l'employeur, mais aussi de la nature du travail effectué. Toutes les casernes du département ne sont pas pourvues comme il le faudrait. Pendant le week-end et la nuit, ça va, mais en semaine c'est plus difficile. Des collectivités jouent le jeu, mais ce n'est pas le cas partout.» Les pompiers sont financés à presque 40 % par le conseil général, et à hauteur de 60 % par les communes. L'État ne contribue que modestement à leur dotation, un budget «en peau de chagrin», à l'heure où la dette n'est que trop d'actualité. «Les marges de manœuvre des collectivités sont de plus en plus réduites. Mais nous préparons une convention avec le conseil général qui permettra de lisser une augmentation de la dotation sur trois ans. Mais que faire pour stimuler le volontariat ? Des campagnes ciblées, dans les zones démunies, sont prévues. Cela va démarrer prochainement dans le département avec des véhicules dotés d'une signalisation particulière. Des actions portes ouvertes sont également programmées pour sensibiliser le public et les élus.

Enfin un autre dossier sera à l'ordre du jour : celui de la protection sociale des pompiers. Par le biais de la mutualisation, le Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) finançait 25 % de cette protection. Cela va continuer mais par le biais de l'Union départementale en raison d'un changement dans les textes parus l'an dernier, donc un changement de statut sera mis aux voix lors de ce congrès départemental.

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