jeudi 11 octobre 2012

Ebats avec une mineure: trois pompiers devant la justice à Amiens

Trois pompiers qui avaient participé à des ébats sexuels avec une mineure de 16 ans à la caserne d'Abbeville (Somme) en 2010, mais qui disent avoir ignoré son jeune âge, seront fixés sur leur sort jeudi lors du prononcé du jugement par le tribunal correctionnel d'Amiens.

Le parquet avait requis entre six et douze mois de prison avec sursis contre les trois hommes, qui répondent de corruption de mineure, lors de leur procès, le 20 septembre.
Deux d'entre eux sont également poursuivis pour avoir enregistré et transmis des images pornographiques de la jeune fille.
L'adolescente s'était rendue à plusieurs reprises à la caserne d'Abbeville, en mai et juin 2010, pour avoir des relations sexuelles consenties avec plusieurs hommes du feu, qui lui avaient été présentés notamment par son ex-petit ami, pompier également.
Le ministère public a requis la peine la plus lourde - 12 mois avec sursis - contre l'ex-petit ami, 24 ans, "qui a joué un rôle d'instigateur". Il a demandé dix et six mois avec sursis pour les deux autres prévenus, âgés de 27 et 37 ans.
"S'il est vrai que sa liberté de moeurs a pu faciliter les passages à l'acte malsains, il n'en demeure pas moins que les prévenus ont abusé de sa faiblesse", avait déclaré la représentante du parquet.
Les avocats de la défense ont plaidé la relaxe ou, à défaut, la dispense d'inscription au casier judiciaire, évoquant les moeurs légères de la jeune fille, aujourd'hui majeure, et l'ignorance de son âge par leurs clients.
"Pour qu'il y ait corruption de mineure, encore faut-il qu'il y ait quelque chose à corrompre! Elle savait presque tout en matière sexuelle. Elle a reconnu qu'elle était à chaque fois consentante", s'était exclamée Me Sonia Houzé, avocate de l'ancien petit ami.
Suspendu pendant un an, son client a intégré la caserne de Péronne (Somme) à la fin 2O11.
Un autre prévenu a préféré ne pas se réengager après sa radiation de deux ans des pompiers volontaires, tandis que le troisième est suspendu dans l'attente de la décision pénale.
Interrogé par l'AFP, l'avocat de ce dernier, Me Jérôme Crépin, a rappelé "l'autonomie du droit disciplinaire de la fonction publique par rapport à la procédure pénale" en France.
L'avocat de la jeune fille a réclamé 10.000 euros de dommages et intérêts, tandis que le Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) a sollicité un euro symbolique.

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