mercredi 10 avril 2013

Fausse sortie de piste d’un avion : cinq passagers décèdent

Le vol de la compagnie Exercise Airline a fait une sortie de piste, avec 60 passagers à son bord. Premiers sur place, les sapeurs-pompiers de l’EuroAirport et les services de secours. Photos Darek Szuster

EuroAirport Bâle-Mulhouse, mardi, 14 h. Le vol YY974BM de la compagnie Exercise Airline transportant 60 passagers vient de faire une sortie de piste. Les secours sont lancés.
Hier, la presse était conviée par le préfet du Haut-Rhin, Vincent Bouvier, à l’EuroAirport de Bâle-Mulhouse, à observer un exercice de secours après la sortie de piste du vol YY974BM de la compagnie Exercise Airline. Certains journalistes étant observateurs, d’autres jouant le rôle de victimes.
Une simulation qui voulait mettre l’accent sur l’efficacité du plan Orsec (Organisation de la réponse de sécurité civile) Nombreuses Victimes (Novi), mais aussi sur l’organisation, comme l’a précisé le sous-préfet de Mulhouse. Sauf que côté organisation, il reste des choses à revoir.

L’efficacité des secoursDans un premier temps, la presse n’a pas pu atteindre le lieu du crash fictif qu’après plus de 45 minutes d’enregistrement, de fouilles et autre passage au contrôle. Du coup, le travail des 170 sapeurs-pompiers, ceux de l’EuroAirport mais également des renforts extérieurs comme les hommes des Trois Frontières, leur réactivité et les moyens déployés face au crash, n’ont pu être appréciés. Pourtant, ces derniers ont redoublé d’efforts pour prendre en charge le plus rapidement possible les victimes.
Victimes qui étaient ensuite dirigées vers le poste médical avancé, ou PMA : « Il s’agit de l’organisation mise en place pour toute intervention en cas de nombreuses victimes, dans la mesure où nous n’avons pas les capacités d’emmener l’ensemble des victimes directement dans les hôpitaux, ni suffisamment de transports. Tout comme les hôpitaux de la région qui n’ont pas la capacité de recevoir 60 victimes d’un coup qui, pour certaines, sont très grièvement blessées. L’objectif de cette organisation est de prendre les gens sur le lieu de l’accident, les emmener au poste médical avancé dans lequel nous avons trois fonctions différentes », expliquait le lieutenant-colonel Thierry Kellenberger.
Les victimes prises en chargeParmi les victimes fictives, cinq personnes sont décédées. Douze sont en situation d’urgence absolue et 15 personnes en situation d’urgence relative ; ces 27 personnes ont été prises en charge par les secours et parmi elles, 23 ont été évacuées vers les hôpitaux les plus adaptés à leur état de santé. 26 personnes impliquées sont prises en centre d’accueil des impliqués.
Au PMA, dans un premier temps, les blessés ont été « triés » selon la gravité de leurs lésions et identifiés. Trois zones les attendaient : les urgences absolues pour les blessés très graves, une zone urgence relative pour les blessés légers, et une troisième zone où les personnes non blessées étaient prises en charge par le personnel secouriste et médico-psychologique.
La gestion du stress, pas toujours évidentL’exercice était également fait pour permettre aux intervenants de gérer au mieux le stress qu’entraîne une telle situation. Malheureusement, certains membres des forces de l’ordre se sont emportés face à la présence des journalistes qui, expressément conviés par la préfecture, ont pourtant été bien dociles, suivant les consignes.
L’étape suivante menait le groupe vers le centre d’accueil des familles. Mais là, porte close, « l’autorité préfectorale refuse l’accès à la presse », explique un douanier. Incompréhension totale au sein des journalistes.
Bref, l’efficacité des sapeurs-pompiers et personnels soignants, personne ne l’a contestée. Mais l’organisation de cette simulation, beaucoup l’ont contestée. En effet, l’exercice qui aurait dû être terminé à 16 h l’a officiellement été à 18 h.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez mettre un commentaire en lien avec cet article.
Tout commentaire hors sujet ou ayant un caractère qui sera jugé mal placé sera supprimé.