samedi 30 juillet 2011

Ce chien est l'ennemi des pyromanes

Drop, un berger belge malinois de 3 ans est, depuis début mai, la nouvelle arme fatale des gendarmes du Languedoc-Roussillon contre les pyromanes. Il peut détecter à l'odorat si un incendie est d'origine criminelle ou non.
Le flair de ce chien formé pour reconnaître tous les hydrocarbures ne laisse rien filtrer. Une seule condition : il doit être sur les lieuxdansundélai de3 à 15 jours quandl'incendie s'estdéclaré à l'intérieur d'unbâtimentet,de3 à 7 jours sic'est à l'extérieur.
Le scénario est immuable. A proximité du lieu où Drop doit chercher, son maître, Eric Lecuyer, gendarme à Saint-Hippolyte-du-Fort, village des Cévennes équidistant de Nîmes et de Montpellier, lui installe un collier, lui signifiant que c'est le moment de travailler. Aussitôt, le chien furète.Etune petite poignéede secondes sont nécessaires jusqu'à ce qu'il marque unendroiten creusant,avant de se coucher. Il reçoit ensuite sa récompense, son objet fétiche avec lequel son maître et lui vont jouer quelques instants.
"Tout le travail se base sur le jeu, insiste le gendarme. Mais ensuite, ce seront les résultats de l'analyse qui confirmeront la nature du produit". Le chien peut sentir des infimes traces que "les détecteurs électroniques ne trouvent pas. L'intérêt du chien, c'est la précision. Souvent les experts savent qu'un feu a débuté à un endroit précis mais ils ne peuvent le démontrer car les pompiers en l'éteignant ont nettoyé cet endroit. Le chien permet d'éviter ce problème".
Six mois d'instruction
Rendre Drop opérationnel a pris six mois aux instructeurs de Gramat (Lot). C'est dans ce centre que la gendarmerie forme les chiens spécialistes delarecherche de stupéfiants, d'armes et munitions, d'explosifs, de billets de banque, de personnes et de corps, ainsi que les chiens d'élite et d'assaut duGIGN.Pendant trois mois, Drop a travaillé avec les instructeurs de Gramat avant d'être pris en main par son maître. Encore aujourd'hui, l'entraînement est régulier. Qu'il s'agisse de chercher des traces d'incendie ou simplement de lui rappeler les règles d'obéissance.
Alors qu'ils sont utilisés aux Etats-Unis depuis 1986 et depuis 1997 en Allemagne,, les premiers "chiens-incendies" n'ont fait leur apparition qu'en 2005 en France.Etils étaient réservés au centre d'instruction de Gramat.
Depuis juin, ils sont trois à oeuvrer dans l'Hexagone, le premier danslenordà Arras et le deuxième dans l'est à Metz. Drop, lui,estintervenuquatre fois dans une maison, unhôtel-restaurant,une forêt etunmobil-home. "A trois reprises, il a flairé des traces de produit accélérant et confirmé l'incendie criminel", constate le gendarme Lecuyer, satisfait de cette réussite même s'il reconnaîtque lechien peut être trompé par la fonte de produits en plastique. "C'est là qu'intervient l'observation du maître".

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