lundi 8 août 2011

Orthez : Le feu dévaste l'usine

C'est vers minuit et demie, dans la nuit de samedi à dimanche, que les pompiers ont reçu l'appel d'un voisin signalant un départ de feu sur des palettes de bois entreposées près des bâtiments de l'usine d'emballages et de conditionnement en bois de Gérard Bendrell, située rue du Moulin, à Orthez (derrière la gare). Le feu s'est propagé au premier bâtiment dont le toit a vu les tôles en plastique qui laissent passer la lumière fondre et tomber à l'intérieur, allumant ainsi des brasiers dont les fumées brûlantes, probablement poussées par un vent léger, ont déclenché des départs de feu dans le bâtiment suivant.

Deux pompiers blessésJacques Laborde était le chef de groupe qui a mené l'intervention à la tête d'une vingtaine de pompiers, relayé ensuite par Catherine Chéron. Coincée entre la voie ferrée d'un côté et le gave de l'autre, l'usine en flammes a donné du fil à retordre aux soldats du feu, et deux d'entre eux ont dû être admis aux urgences pour des brûlures légères. Les flammes, qui ont atteint plus de 20 mètres de hauteur, ont été vues depuis Castétis où avait lieu le bal des fêtes à cette heure-là. Signe des temps : un jeune homme qui habite à deux pas de là, a filmé l'incendie depuis chez lui, et a aussitôt posté les images sur Facebook, pendant que la grande majorité des habitants du quartier avouaient dimanche matin n'avoir rien vu ni entendu, certains n'étant même pas au courant de l'événement !

Le patron de l'usine étant en vacances à Marseille, il a été joint par téléphone, mais ne pouvait arriver sur les lieux avant le dimanche soir. Le fils du patron ainsi que Julien, Mathieu et Cédric, les trois salariés de l'usine sur qui plane l'ombre du chômage technique, étaient eux sur place dans la matinée et toute la journée, constatant, abasourdis, l'ampleur des dégâts. Car deux bâtiments sur trois ont été ravagés par les flammes, le toit métallique du deuxième hangar s'est même effondré sous la chaleur. Le bureau, avec les ordinateurs et tous les papiers de l'entreprise, ont été entièrement détruits, ainsi que les élévateurs. Seul le dernier bâtiment où sont encore entreposés de hautes piles de palettes et des emballages compactés a pu être épargné, ainsi qu'au moins l'un des trois camions garés dans les locaux. Un chien de race berger allemand, qui gardait les locaux, est mort dans l'incendie.

Origine criminelle ?La police criminelle, qui est venue effectuer des prélèvements dimanche après-midi, devra déterminer si l'incendie est d'origine criminelle ou non. Vendredi, dans l'après-midi, le patron de cette petite entreprise avait porté plainte auprès de la gendarmerie pour des dégradations constatées sur des remorques : bâches lacérées, feux cassés, vols de ferraille, excréments, etc.

Bernard Molères, le maire d'Orthez, est venu sur les lieux du sinistre à 3 heures du matin, et il a dépêché dans la matinée un engin des services techniques en renfort pour déblayer les restes des palettes calcinées et ainsi faciliter la fin du travail des pompiers, lesquels ont mis en place une ronde toutes les deux heures pour prévenir tout nouveau départ de feu.

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