mardi 25 octobre 2011

Auch. Feu dans la vieille ville : le drame évité de justesse


Des voitures stationnées dans le vieil Auch ont empêché les pompiers d'approcher leurs véhicules au plus près d'un immeuble qui a pris feu hier, à minuit 25, rue Daumesnil : un couple avec 3 enfants se retrouve sans rien.

Mohamed promenait son chien avec un ami quand ils ont levé la tête et aperçu des flammes au deuxième étage de l'immeuble situé 26 rue Daumesnil, dans la nuit de dimanche à lundi. Une heure après les faits, Mohamed consulte son portable, juste derrière un camion de pompiers gêné par des voitures en stationnement, à 50 mètres du brasier. « J'ai appelé les secours à 0 h 27. » À côté de lui, une bénévole de Circa est formelle. « Je suis passée un quart avant, il n'y avait rien. »

Tout est donc allé très vite dans l'appartement inoccupé d'où est parti l'incendie, rue Daumesnil. Heureusement, les policiers, qui ont reçu un appel 17, sont arrivés en une minute sur les lieux. A cinq, ils ont frappé à toutes les portes, demandant à tous les habitants de sortir de chez eux.

Au 6 rue des Pénitents bleus, une dame de 92 ans intoxiquée par les fumées a ainsi pu trouver refuge chez un voisin en attendant que sa fille vienne la chercher de Lasseube-Propre. Son appartement donnait sur l'escalier du 26 rue Daumesnil. Escalier qui a permis au feu de monter jusqu'à la toiture via les murs en bois et torchis. « ça flambe comme des allumettes », relève le capitaine Bernier au retour d'une reconnaissance avec le colonel Barthet, tandis que 35 soldats du feu venus des casernes d'Auch, Pavie, Fleurance et Seissan s'attachent à éviter la propagation aux immeubles voisins.

À quelques mètres de là, Laetitia Villemagne est assise sur le trottoir avec le cadet de la famille dans les bras, et son fils aîné, en chaussettes, à ses côtés. Dominique Morisset, son compagnon, porte le petit dernier, âgé de 3 mois. Les larmes montent. Le toit s'est déjà effondré jusqu'au plancher du deuxième, juste en dessus de leur appartement. Les pompiers ont prévenu. Rien ne sera récupérable au premier. Maurice Salles, l'adjoint au maire, se démène au téléphone pour les reloger en urgence tandis que des policiers les conduisent au commissariat pour se réchauffer. En pleine nuit, l'association Regar fait appel à ses relations au Lion d'or qui accorde ses deux dernières chambres à la famille sinistrée.

À 2 heures, le feu est circonscrit. Quatorze personnes qui attendaient que les bâtiments voisins soient sécurisés commencent à regagner leur domicile à 3 h 30 sous la protection des pompiers. La nuit a été courte. Mais ça aurait pu être pire. « Respectez les places de stationnement, indique le capitaine Bernier au petit matin. Un jour, il y aura un drame à cause de ça dans ces rues étroites. » Maurice Salles enfonce le clou : « Deux voitures ont bloqué les pompiers à l'angle de la rue Charras. Il faudrait que les gens comprennent que les secours doivent pouvoir passer partout dans la vieille ville. Tout le monde est susceptible d'avoir besoin d'eux un jour ou l'autre. Ceux qui l'oublieraient doivent savoir que les AVSP sont habilités à verbaliser les contrevenants. »

http://www.ladepeche.fr

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