mercredi 26 octobre 2011

Réunion : Les hauts de l’Ouest à nouveau en feu


Depuis hier après-midi, les pompiers luttent à nouveau contre un incendie de grande ampleur, entre le Maïdo et le Grand Bénare. Ils empêchaient hier soir le feu de descendre vers la route forestière des Tamarins. Entre 200 et 300 hectares seraient déjà partis en fumée, en une demi-journée, soit le quart de la superficie détruite en douze jours il y a un an à peine.

L’épaisse fumée était visible de très loin dans l’Ouest, depuis le milieu d’après-midi. La première alerte est donnée aux environs de 15h. Les pompiers ne perdent pas de temps et mobilisent des moyens importants. Plusieurs foyers se sont déclarés simultanément dans les hauts de l’Ouest. A 18h, on en dénombre trois, entre la forêt du Tévelave et le Piton Rouge, situé dans la forêt domaniale des Bénares. Trois communes sont donc concernées : Saint-Leu, Trois-Bassins et Saint-Paul, au niveau du Maïdo. Là où 800 hectares de végétation sont partis en fumée l’année dernière. Les hélicoptères bombardiers d’eau ont commencé leur balai entre les points d’eau et la forêt. Dur anniversaire pour les 120 soldats du feu qui ont dû passer la nuit dernière sur place. On parle d’abord de 60 hectares de végétation partis en fumée, en début de soirée. Une heure plus tard, les estimations sont revues à la hausse. Entre 200 et 300 hectares seraient touchés. Le feu avance donc trois fois plus vite que le dernier incendie. Il progresse vers l’Ouest.

Le vent, l’ennemiLes agents de l’Office national des forêts (ONF) ouvrent la voie aux soldats du feu. Ces derniers ont surtout peur que le feu "saute" la route forestière des Tamarins, pour descendre la pente. "Le front de flammes s’étire sur cinq kilomètres, explique le commandant Jean-François Murcy. On attend sept groupes d’intervention feux de forêts (GIFF, ndlr) cette nuit pour empêcher le feu d’avancer et protéger le gîte des Tamarins". C’était la principale mission de la nuit dernière. Un peu plus au nord, des équipes font face au feu au niveau de la piste Alfred. Un autre foyer, plus petit et isolé, est combattu au niveau du piton des Orangers (secteur du Maïdo). Un poste de commandement a été installé sur place. "Les pompiers doivent faire face à un vent particulièrement fort", rajoute le commandant Henri-Claude Pothin, chef de groupement territorial en charge des opérations. Un vent que les pompiers ont appris à combattre : "Demain (ce matin, ndlr), on a prévu d’aller dans le secteur Est afin d’empêcher le feu de passer du côté des remparts du Grand Bénare, là où les vents sont changeants". Si les flammes atteignent cette zone, la situation serait alors bien plus difficile à gérer. Des hélicoptères bombardiers d’eau étaient donc attendus, dès le lever du jour. Ainsi qu’un détachement d’intervention héliporté (DIH). Une équipe, nouvellement créée suite à l’incendie de l’an dernier, et capable d’intervenir sur les sites difficiles d’accès. On ne parle pas encore du renfort d’un Dash 8 pour "inonder" la zone en flammes. L’armée est en tout cas attendue aujourd’hui, tout comme le renfort de 60 ouvriers de l’ONF


- La route forestière du Maïdo au-dessus de l’intersection avec la route forestière des Tamarins et la route forestière des Tamarins ainsi que les sentiers qui parcourent le massif des hauts de l’ouest (à l’exception du sentier de Roche-Plate) sont fermées jusqu’à nouvel ordre.

“Il est trop tôt pour envisager l’intervention du Dash 8” C’est la réponse du colonel Jacques Vandebeulque à une question de nos confrères d’Antenne Réunion sur l’éventuel renfort du Dash 8, cet avion capable de larguer des tonnes d’eau sur la forêt en flammes. Le responsable du Service départemental de secours et d’incendie a mis en avant la mobilisation de moyens beaucoup plus importants que lors du dernier incendie, dès les premières heures. On ne parlait alors que de 60 hectares de végétation touchée…

Un an après, l’histoire se répète Le feu avait pris dans la matinée du lundi 11 octobre. Une trentaine de sapeurs-pompiers sont mobilisés sur deux départs de feu au Maïdo. Mais les conditions climatiques et la configuration du terrain rendent difficiles les opérations. À la fin de la première journée, 20 hectares sont partis en feu. Deux jours plus tard, les autorités dénombrent 200 hectares consumés. Les moyens humains ont largement été revus à la hausse : 250 personnes, pompiers, agents ONF, du parc des hauts et gendarmes sont mobilisés. Mais comme pour ce nouvel incendie, le vent ne leur facilite pas la tâche. Le lendemain, ce sont plus de 350 hectares qui sont déjà partis en fumée. Soixante pompiers des formations militaires de la sécurité civile viendront en renfort, puis le "super" Dash 8, neuf jours plus tard, alors que plus de 700 hectares de végétation ont été touchés. L’incendie sera alors progressivement sous contrôle. Douze jours et plusieurs rotations plus tard, le feu est éteint. Plus de 800 ha de forêts ont brûlé au total.

Deux hectares brûlés à la Grande Chaloupe Un autre incendie s’est déclaré au niveau du chemin des Anglais, à la Grande Chaloupe, côté Possession. Un groupe d’intervention feux de forêt composé de huit hommes ont été mobilisés ainsi qu’un hélicoptère bombardier d’eau. Près de deux hectares sont hier partis en fumée. Les pompiers restent vigilants craignant une reprise du feu avec le vent, s’il reste aussi fort que pendant la journée d’hier.

1 commentaire:

  1. Un peu plus de 24 heures après le déclenchement de l’incendie sur le site du Maïdo, près de 300 hectares ont été détruits par les flammes. A 17 heures, le feu de la forêt des Bénares à Piton Rouge s’étendait sur une zone de 700 hectares, les hommes du DIH intervenant sur plusieurs foyers très virulents dans le secteur. Actuellement, 400 personnes sont mobilisées ainsi que 3 hélicoptères bombardiers d’eau. Dès demain matin, 60 personnes arriveront en renfort de métropole.


    Le feu s’est propagé à vitesse grand V hier soir, détruisant près de 300 hectares. Ce jeudi à 17 heures, le foyer de la Grande Chaloupe concerne 64 hectares, quatre foyers actifs ont déjà été maîtrisés avec un hélicoptère bombardier d’eau et d’importants moyens terrestres. Grâce aux efforts conjugués de tous les services, les foyers ont été éteints. La nuit prochaine, une surveillance sera opérée sur le site et une reconnaissance sera effectuée demain matin sur le terrain.

    Le foyer à Piton Rouge -forêt des Bénares - est le plus important localisé depuis le début du sinistre. La zone de feu s’étend sur une enveloppe de 700 hectares, les flammes ont déjà brûlé 350 hectares. Ce foyer se situe à 100 mètres du pare-feu de Montvert. Dans le secteur Sud, les hommes du Détachement d’Intervention Héliporté (DIH) sont sur le pied de guerre pour venir à bout de ce foyer localisé sur un terrain particulièrement escarpé. Au Piton des Orangers, le feu s’étend sur deux hectares, e feu est en cours d’extinction et reste sous une surveillance accrue.

    Le dispositif mobilisé sur place est à la hauteur de l’ampleur de la catastrophe. Plus de 400 personnes sont engagées contre le feu, dont 176 sapeurs pompiers, 61 militaires de la FAZSOI (Forces Armées de la Zone Sud de l’Océan Indien), 73 agents de l’Office National des Forêts (ONF) et 10 employés du Parc National et des gendarmes. Trois hélicoptères bombardiers d’eau opèrent sur la zone, déversant des litres d’eau sur le brasier. Le préfet Michel Lalande a demandé des renforts de métropole, 60 hommes du DIH viendront renforcées les effectifs déjà mobilisés sur les lieux. Pour l’instant, l’intervention de l’avion bombardier Dash-8 n’est pas envisagé.

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