lundi 9 janvier 2012

Un pompier barbu attaque sa hiérarchie pour discrimination

Sainte Barbe, la patronne des pompiers, en est encore toute retournée. Une histoire de cheveux hérisse les poils des soldats du feu de la Drôme. Une histoire « de barbe » et « de queue-de-cheval » qui va se terminer devant la justice…

Gilles Florent, 50 ans, un officier pompier de Montélimar, a décidé de traduire sa hiérarchie devant les tribunaux pour des problèmes de « discrimination, harcèlement moral et excès de pourvoir ».
Le lieutenant, aux trente et un ans de carrière, parle « d’acharnement de la part de mes chefs à cause de ma barbe et de ma queue-de-cheval… On m’interdit de porter l’uniforme, de vendre les calendriers de fin d’année. Je ne vais plus en intervention et je ne peux plus assurer de formation, il ne me reste plus rien dans cette profession qui est ma passion depuis que je suis gamin », énumère le plaignant, par ailleurs seul salaire de sa famille composée de son épouse et de trois enfants.

« Avant de saisir la justice, on a tenté pendant plusieurs mois de trouver une solution à l’amiable, mais la hiérarchie de M. Florent offre de la poudre aux yeux, clame son conseil, Me Bénédicte Anav… Il n’y a aucun règlement, aucune loi qui stipule que les pompiers doivent avoir les cheveux courts… D’ailleurs de plus en plus de femmes épousent cette profession et elles n’ont pas la boule à zéro », poursuit la juriste.

Le colonel Olivier Bolzinger, patron des pompiers de la Drôme particulièrement visé par les récriminations, confirme que le changement de physionomie de son subalterne en 2010 pose des problèmes : « En tant qu’officier, il y a un devoir d’exemplarité, la barbe de deux mois et les cheveux longs ne sont pas très bien vus. Les pompiers ont une certaine image et une éthique à respecter », souligne le colonel. Mais pour le patron du service départemental d’incendie et de secours (Sdis), d’autres griefs sont à reprocher à son lieutenant qui avait réussi à devenir capitaine… « Il avait réussi le concours, mais il refusait la mobilité qui est une règle connue de tout le monde chez nous. Je lui ai fait plusieurs propositions dans le département mais pas à la caserne où il est en activité depuis toujours et il les a refusées », complète-t-il.


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