dimanche 24 février 2013

Incendie dans le parc des calanques à Marseille

Un incendie s'est déclaré dimanche à Marseille dans le massif de Marseilleveyre, dans le coeur du Parc national des Calanques, où, attisé par un fort vent, il a parcouru quelque 90 hectares de végétation, a-t-on appris auprès des marins-pompiers.
Le feu, bien que "peu virulent", progressait toujours en début de soirée, du fait de la difficulté d'accès à la zone, très escarpée et dépourvue de voie ou de piste accessible aux secours, a-t-on expliqué de même source.
Peu avant 19h, quelque 90 hectares de terrain, mélange de végétation basse et de rocaille, avaient été parcourus depuis la matinée, et aucune habitation n'était menacée, selon les marins-pompiers.
Dans la journée, 34 randonneurs ont été évacués de cette vaste zone du bord de mer, située à l'extrême sud de la ville, toute proche de la calanque de Callelongue et très prisée des marcheurs.
Quelque 280 hommes, dont 120 marins-pompiers, aidés de pompiers des Bouches-du-Rhône, du Var, des Alpes-de-Haute-Provence ainsi que de renforts de la Sécurité civile, sont mobilisés.
La zone étant très accidentée, seuls des soldats du feu amenés par voie maritime ont pu y accéder, qui doivent aussi faire avec un mistral puissant, soufflant à 100 km/h, avec des pointes à 120-130 par des effets d'accélération liés au relief.
Les conditions météorologiques - le vent et le froid - ont également interdit le décollage de moyens aériens, a ajouté un porte-parole des marins-pompiers, les appareils ne pouvant larguer de l'eau lorsque la température ambiante passe sous les 5°.
La végétation est peu dense et "le feu n'est pas virulent, mais il évolue car c'est une zone inaccessible", a résumé le porte-parole.
Le sinistre, qui a débuté dans la matinée vers 09h15, s'orientait dans la direction générale de la calanque de Sormiou.
Des équipes ont été prépositionnées sur les crêtes du massif pour "attendre" le feu, en plusieurs points, notamment du côté de Sormiou et de Callelongue, pour éviter qu'il ne descende sur d'autres secteurs, habités et semés de pins. Le vent devait baisser en soirée, à quelque 50 km/h.
Le maire (UMP) de Marseille, Jean-Claude Gaudin, s'est rendu au PC des marins-pompiers, demandant notamment à ce que les habitations soient préservées, a indiqué son entourage.
Une enquête a été confiée à la Sécurité publique et une équipe de l'identité judiciaire procédait dimanche à des prélèvements sur place pour tenter de déterminer l'origine de l'incendie. Aucune piste n'est privilégiée, ni écartée, a-t-on indiqué de source proche de l'enquête.
Mais pour Danielle Milon, la présidente du Parc national des Calanques, tout nouvellement créé, la négligence humaine ne fait pas de doute. "Le feu est parti du bord de l'eau," a dit à l'AFP Mme Milon, qui s'est aussi rendue sur place.
"J'ai craint un tel feu tout l'été et on est en février!", a-t-elle ajouté, évoquant la nécessaire installation d'un dispositif de surveillance des calanques tout au long de l'année. "Aujourd'hui, ce sont des randonneurs qui ont appelé les pompiers!"
"On a besoin d'une surveillance de ce lieu magique avant que tout soit brûlé", a-t-elle relevé. Mme Millon, qui est aussi maire (UMP) de Cassis, demande l'aide de l'Etat, alors que le Parc inaugurera en avril son premier budget, insuffisant pour mettre en oeuvre une surveillance à l'année.

http://www.liberation.fr

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