
Le feu a ravagé une grande partie de la forêt naturelle de Ooumu qui, même si elle ne comptait pas d'espèces végétales endémiques, comprenait tout de même plusieurs espèces protégées telles que des puarata, pua enana ou encore du santal. Pour ce qui est des espèces animales, c'est le carpophage des marquises upe (grand pigeon) qui aura le plus souffert de cette catastrophe, dans la mesure ou la forêt primaire constituait un refuge privilégié pour cet oiseau.
Le feu aurait démarré suite à un écobuage Désormais, le maire de Nuku Hiva, Benoît Kautai, souhaite reboiser la zone endommagée avec les espèces indigènes qui s'y trouvaient, et même d'autres espèces végétales plus rares comme l'alphitonia. Cependant, le SDR ne dispose actuellement pas des moyens, financiers, matériels et humains nécessaires au reboisement.
"Un autre problème se pose en plus de celui des moyens inexistants", indique Jean-Pierre Malet. "Si nous reboisons, il faudra faire des chemins de pénétration qui permettront l'installation facile des squatteurs et en particuliers des éleveurs de bovins, des planteurs de cannabis et autres. Il sera donc impératif de mettre en place une surveillance régulière, sans quoi nos efforts seront vains."
Une réflexion d'autant plus pertinente que, d'après les indices relevés sur les lieux de départ de l'incendie, il semble que le feu ait démarré suite à un écobuage imprudent à l'endroit même où des squatteurs avaient déjà installé une cabane de fortune.
Quoi qu'il en soit, suite à la plainte contre X déposée par M. Malet, qui est, par ailleurs, agent assermenté à la police forestière, une enquête est en cours pour trouver l'auteur de l'incendie. Il encourt une peine de dédommagement d'un millions de Fcfp.
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