C’est a priori un feu de jardin mal maîtrisé qui serait à l’origine de l’incendie qui a ravagé hier plus d’une vingtaine d’hectares - pour un périmètre concerné de 40 à 50 hectares -, sur la colline située entre les hameaux de Laroque-Bouillac et de Penchot (tous les deux sur la commune de Livinhac-le-Haut). Les sapeurs-pompiers du centre de secours du Bassin étaient sur les lieux dès la fin de matinée, avant de recevoir rapidement le renfort de l’ensemble des forces d’intervention disponibles sur le département, ainsi que des équipes dépêchées des centres de secours de Cajars et Figeac.
En fin d’après-midi, 88 pompiers, très précisément, étaient engagés sur le site, appuyés par une trentaine de véhicules au sol, deux Tracker bombardier d’eau et un hélicoptère. Il fallait bien ça pour combattre un incendie dont les flammes ont atteint par endroits les quatre à cinq mètres de haut.
Un brasier par moments impressionnant, formant une véritable couronne mouvante tout autour de la colline, qui brûlait tout sur son passage, broussailles et sapins, sur un terrain très difficile d’accès, le tout compliqué par un vent intermittent et parfois violent.
"Ce n’est pas loin des pires conditions." - Un pompier présent sur place"Ce n’est pas loin d’être les pires conditions qui soient", glissait, hier soir, un pompier, devant le poste de commandement installé juste à l’entrée de Laroque-Bouillac, sur la RD 840, interdite à la circulation dès le début d’après-midi. Néanmoins, selon l’analyse du colonel Florès, directeur du Sdis Aveyron, également présent hier soir sur les lieux, "si l’incendie n’est pas formellement maîtrisé, il ne prête plus vraiment à grosses inquiétudes".
En clair, si des flammes étaient toujours visibles par endroits en fin de journée, notamment sur le versant lotois de la colline, en direction des communes de Bagnac et Montredon, on était apparemment assez loin du front d’incendie qui aurait pu laisser craindre un scénario catastrophe en milieu d’après-midi.
Car certains foyers, allumés par des flammèches emportées par le vent, ont eu tendance à se rapprocher dangereusement de certaines maisons d’habitation.
Trois d’entre elles ont d’ailleurs été sécurisées par les pompiers, en particulier au lieux-dits Plancat et Bouyssou. Cependant, les responsables du centre opérationnel organisé sur place n’ont pas voulu parler d’évacuation de personnes, mais de "mise en sécurité".
Quoi qu’il en soit, les Tracker bombardier d’eau poursuivaient encore leur ronde à la tombée de la nuit, arrosant les flammes avec des milliers de litres de retardant (produit chimique destiné à freiner la propagation des incendies). Vers 20 heures, une rotation des équipes de pompiers était engagée, tandis qu’un dispositif de surveillance devait être mis en place pour toute la nuit, qui s’annonçait très longue pour les soldats du feu.
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