Lors de l'assemblée générale de l'association Défense de la forêt contre l'incendie (DFCI) de Vielle-Saint-Girons, le président Jean Juyon a exprimé son mécontentement face au désengagement de l'État du financement des travaux d'aménagement des pistes forestières destinées à la lutte contre le feu.
« Malgré l'appui du Conseil général et du Conseil régional, explique Jean Juyon, j'ai l'impression que l'État nous a oubliés. Après la tempête Klaus, la DFCI de Vielle-Saint-Girons, avec les chasseurs, ont retroussé leurs manches pour ouvrir des pistes, mais ''merci'' n'existe plus ! Si le soutien ne vient pas, la forêt va en pâtir et nous aussi ! » Dans son édition du 9 février, « Sud Ouest » évoquait un projet de loi prévoyant des annulations de crédits ouverts pour la DFCI
Le sérieux des associations n'est pourtant pas en cause. Ainsi, grâce à une bonne gestion, la DFCI de Vielle-Saint-Girons a réalisé des projets indispensables : mise à jour de la cartographie, renouvellement des panneaux DFCI et indicateurs de forage, nettoyage des pistes. L'aménagement de deux aires de stockage de bois et la réalisation de la piste de Pignude seront ses prochaines tâches.Lutte contre les parasites
Jean Juyon a invité Julien Goullier, conseiller au Groupement de productivité forestière (GPF) Sud-Landes, afin qu'il évoque l'état sanitaire du massif, suite aux attaques de scolytes et de chenilles processionnaires. Le réchauffement climatique ainsi que les traumatismes provoqués par la tempête Klaus ont favorisé la prolifération des parasites. Julien Goullier a signalé les défoliations importantes générées par la chenille processionnaire dans le nord du département, ainsi que dans le sud-est et le sud du massif. « Les attaques de scolytes ont fortement régressé, a signalé le conseiller du GPF. On observe d'importantes taches de mortalité dans le sud-est, généralement situées dans des parcelles de jeunes bois. » Selon Julien Goullier, les arbres penchés, les blessures, les rémanents non broyés laissés sur place après abattage, favorisent les attaques de scolytes. Le salut proviendrait des feuillus qui, disposés en îlots aux carrefours des pistes principales, protègent les pins. Contre les chenilles, des haies autour des plantations de pins constituent un rempart efficace.
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