«J'étais en train de travailler chez moi quand j'ai entendu le "boum". Ça a fait comme une bombe. Un gars qui passait à scooter dans la rue s'est mis à crier "Sortez !" à tout le monde. On est sorti et on a vu la maison écroulée, un homme qui en sortait avec du sang sur la tête et un autre qui était enseveli, en train de hurler, avec les jambes coincées sous les pierres… »
C'est une scène de chaos, dont témoigne ici un voisin proche, que les riverains du 52, boulevard Joffre, proche du centre-ville de La Tremblade, ont découvert hier au petit matin. Le bruit violent d'une déflagration les avait réveillés un peu plus tôt, vers 6h30. « Tout le quartier l'a entendu. On a cru à un coup de tonnerre », raconte François Patsouris, adjoint au maire de La Tremblade, l'un des premiers sur les lieux.
L'explosion a détruit une ancienne maison de pêcheur, en pierre, réhabilitée en quatre logements séparés. Le propriétaire, Jean-Luc Gombeaud, 48 ans, occupait l'un des appartements. Selon certaines sources, c'est lorsque celui-ci a allumé la lumière que l'explosion, sans doute due à une bouteille de gaz, serait survenue, soufflant les murs d'une partie de l'habitation.
Le propriétaire a réussi à s'extirper seul des décombres et a trouvé refuge chez des voisins avant d'être secouru par les pompiers. Souffrant de blessures légères à la tête et à la poitrine, il a été transporté à l'hôpital de Royan. Ludovic Mahon, l'autre victime, un représentant âgé de 44 ans, extrait des gravats, a été médicalisé sur place par le Smur, avant d'être évacué par l'hélicoptère Dragon 17 vers Bordeaux. Brûlé sur une grande partie du corps, l'homme était hier soir dans un état jugé très grave.
Une trentaine de pompiers, venus de La Tremblade, Marennes, Royan, Bourcefranc-le-Chapus, Rochefort, Saint-Palais et La Rochelle, coordonnés par le capitaine Daguet, ont fouillé les décombres pendant plusieurs heures, afin de s'assurer qu'il n'y avait pas d'autres victimes ensevelies. Ils ont reçu le renfort des équipes cynophiles de La Rochelle et Saintes et d'une équipe de Niort spécialisée dans la recherche de victimes ensevelies. Une fois l'absence d'autres personnes confirmées, les gendarmes, aidés par un expert dépêché de Limoges, ont commencé leurs investigations, dans le cadre d'une enquête visant à trouver l'origine exacte de l'explosion.
De son côté, la mairie a pris un arrêté de péril imminent afin d'abattre complètement la maison, qui présente une menace pour son environnement. « Les experts des assurances sont passés hier soir, après le travail de la brigade d'investigation », indiquait François Patsouris, ajoutant que les deux autres locataires de la maison, dans la partie restée debout, ont été relogés. « Il y a un jeune qui passait une épreuve du bac pro ce matin… [hier] » Le boulevard, lui, restera bloqué le temps des investigations.
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